.
.
JE SUIS TRÈS ÉNERVÉ
ATAWALLPA OVIEDO FREIRE
Je suis énervé avec ce qu’ils appellent la démocratie et avec les démocrates, c’est-à-dire avec le monde entier. En colère contre les millions de personnes qui ont discrètement mis leur vie sous la dépendance d’une seule personne appelée le président, anciennement appelé le roi. Tous dépendants des succès ou des erreurs d’un seul individu, et sans pouvoir en faire plus. Sa vie et son destin marqués, définis et décidés par un autocrate. Pire encore, tout le monde applaudit à cette monocratie républicaine, se réjouit d’être de grands démocrates et exalte la démocratie en tant que grand système de gouvernement.
Quand les étreintes sont manquantes
Isabel María Álvarez
Dans l´utérus maternel, le toucher est le premier sens à se développer. Bien que son importance reste fortement éclipsée par la primauté de la vue et de l´ouïe, l´expérience tactile est fondamentale pour établir des liens avec le monde et est celle qui permet la libération d´ ocytocine –l´ hormone des étreintes– considerée comme un antidote excellent contre tous les agents stresseurs.
LA CONQUÊTE COMME SYSTÈME DE VIE DOIT DISPARAITRE
Entretien avec Atawallpa Oviedo Freire
Par Annie Hanock
Si nous voulons sortir de cette pandémie virale et de la pandémie du capitalisme, il faudra construire un monde mutualiste. Le post-capitalisme et le post-socialisme doivent être une société mutuelle entre nous tous qui faisons cette planète/
À propos des masques – “Derrière nous-mêmes, nous sommes vous-autres”
Isabel María Álvarez
Notre masque “médiateur” n´est ni rituel ni cérémoniel; ni théâtral ni carnavalesque; il manque de frontières sociales, étniques, territoriales et culturelles; il nous interpelle à prendre conscience de notre lieu dans l´Univers
Le coronavirus est venu nous chercher et voir comment allons-nous
Isabel María Álvarez
Nous savons que nous sommes de l´énergie et que nous vibrons dans la même fréquence de notre programmation mentale et de notre état émotionnel. Il y a donc de différents niveaux de conscience. Voilà pourquoi nous percevons la situation actuelle de façon très diversifiée…
Aujourd´hui, il manque un jour de moins…: le chemin émotionnel du coronavirus
Par Isabel María Álvarez
Le psychanalyste et théoricien suisse, Carl Gustave Jung, dans Le Livre Rouge o Liver Novus (en latin, Livre Nouveau) –comme ses disciples appellent cette oeuvre inédite, jusqu´ à 2009, date dans laquelle a été publiée par ses héritiers– écrit: “L´atteinte sert à sublimer le désir et le faire plus puissant”.
Aujourd´hui, il manque un jour de moins… Voilà. Celle-ci est la seule certitude que nous avons pendant que nous attendons.
Coronavirus et invisibilisation en Amazonie péruvienne
Par Isabel María Álvarez
Dans “le pays de tous les sangs” qui a rêvé l´ethnologue et écrivain José María Arguedas, l´ alarme est activée. L´ infection par coronavirus est en train d´ augmenter d´une façon exponnentielle au Pérou et, comme dans le reste des pays de la région, le plus grand risque s´inscrit dans les populations les plus vulnérables: les peuples indigènes en général et, particulièrement, les centaines de communautés qui habitent l´Amazonie –la région avec la plus riche biodiversité du pays et qui produit le 20% de l´oxygène de la planète –.
COVID-19 – Vérifiez vos sources. Guerre contre… la corruption?
Dr. Pascal Sacré
Introduction
Je ne suis pas conspirationniste. Je n’affectionne pas particulièrement les réseaux sociaux, les blogs, les polémiques sur internet. Je ne suis pas non plus journaliste, de métier en tout cas.
Je suis médecin. J’ai fait sept années d’études, trois années de candidature, quatre années de doctorat pour obtenir le diplôme de docteur en médecine, en 1995, en Belgique. Je me suis spécialisé en anesthésie-réanimation, puis en soins intensifs, entre 1997 et 2003 et je travaille depuis dix-sept ans dans cette spécialité mise à l’honneur à l’occasion de cette pandémie virale appelée Covid-19. Je suis donc plutôt qualifié sur un plan médical. C’est ma spécificité. Dans ce métier, je suis principalement guidé par un leitmotiv provenant des premiers médecins de l’Antiquité : « Primum non nocere », traduction : « Avant tout ne pas nuire. »
Cooperation et solidarité, entre Slavoj Zizek y Byung Chul Han
Par Atawallpa Oviedo Freire
Les paroles que l’on entend le plus actuellement dans le monde, des présidents, des hautes autorités mondiales, des millionnaires, des philosophes, des personnalités, jusqu’aux êtres humains les plus simples et les plus pauvres sont : coopération, solidarité, union, coordination, appui, organisation, collaboration, responsabilité, discipline, conscience, communauté, commune.
La question qui se pose est la suivante : une fois que le coronavirus sera maîtrisé ou en voie de l’être, sera-t-il possible de construire un monde selon ces catégories et ces principes, précédemment noté ? Comment serait un tel système? Quel serait l’axe moteur de ce nouveau mode de vie ? Il a peut-être déjà existé et il faut le peaufiner ? Le coronavirus marquera-t-il un avant et un après ?
Le virus qui a changé le monde il y a 500 ans
BYUNG CHUL HAN A TORT
Par Atawallpa Oviedo Freire
Il y a 500 ans, avec les conquérants européens, divers virus, tels que la variole et la rougeole, ont atteint Abya Yala (Amerindie), qui, selon la plupart des chercheurs, a tué environ 55 millions de personnes à travers le continent. Maintenant, avec le coronavirus, nous pouvons imaginer l’ampleur d’un tel ethnocide. Seuls quelques-uns qui ont été immunisé ont survécu – comme cela s’est produit en Eurasie avec ces mêmes virus et avec beaucoup d’autres.
Un groupe de scientifiques de l’University College London (Royaume-Uni) dirigé par Alexander Koch, dans leur article publié dans Quaternary Science Reviews, souligne que la population existant en Amérique avant le premier contact avec les Européens en 1492 était d’environ 60 millions (environ 10% de la population mondiale). Ils ont ensuite analysé comment ces chiffres ont changé au cours des décennies suivantes en raison des ravages causés par les maladies introduites (variole, rougeole, etc.), les guerres, l’esclavage et l’effondrement social, concluant que la population diminue à seulement 5 ou 6 millions en cent ans.
Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit
Coline Serreau
Le gouvernement gère l’épidémie comme il peut… mais les postures guerrières sont souvent inefficaces en face des forces de la nature. Les virus sont des êtres puissants, capables de modifier notre génome, traitons-les sinon avec respect, du moins avec modestie.
Apprenons à survivre parmi eux, à s’en protéger en faisant vivre l’espèce humaine dans des conditions sanitaires optimales qui renforcent son immunité et lui donnent le pouvoir d’affronter sans dommage les microbes et virus dont nous sommes de toute façon entourés massivement, car nous vivons dans la grande soupe cosmique où tout le monde doit avoir sa place. La guerre contre les virus sera toujours perdue, mais l’équilibre entre nos vies et la leur peut être gagné si nous renforçons notre système immunitaire par un mode de vie non mortifère.
Confinement et conscience
Atchik Nina
En ce temps de confinement la Nature nous a montré son extraordinaire capacité de résilience, la prodigieuse vitesse à laquelle elle se répare lorsqu’elle n’est plus agressée.
Et nous quels enseignements tirerons-nous de cette épreuve à titre individuel et collectif ?
Serons-nous capables d’aller au bout de nos prises de conscience, d’agir efficacement pour construire un monde meilleur dans lequel l’humanité et chaque individu trouveraient leur juste et vraie place au sein de l’Univers et donneraient ainsi sens à leur vie ?
Sous le cachet de la quarantaine
Synchronicités
Kathy Dauthuille
Une résonance particulière s’établit dans ma façon de gérer cet état de confinement et les signes.
En effet, j’ai écrit un livre qui s’appelle La phrase du Mage. C’est une histoire poétique et initiatique qui se passe en Toscane. Le maître distribue dans son jardin très original des mots à son visiteur. Il en délivre 40 que le héros devra mettre en phrase. Ces quarante mots délivrés de page en page, symbolisent le temps de l’épreuve, le temps du travail à accomplir sur soi.
Il se trouve qu’une éditrice russe décide de le publier. Elle prend l’initiative de changer le titre pour l’appeler « 40 » car pour elle, cet intitulé comporte une mesure symbolique ayant une référence spécifique qui parlera aux lecteurs de son pays.