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Alteridad École d´Études Supérieures (EADES), sous les auspices du doctorat en communication de l’Universidad de la Frontera au Chili, présente le Premier Diplôme en «Savoirs des Andes». Les animateurs sont d’éminents chercheurs autochtones des Andes : Diego Velasco Andrade, José Luis Macas, Alexandra Velasco Villacís, Atawallpa Oviedo Freire.
Le cours dure 40 heures, deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, à partir du mardi 5 octobre, de 20h à 22h.
Les cours ont lieu par zoom et sont enregistrés au cas où quelqu’un ne pourrait pas y assister pour une raison quelconque. Il est ouvert à tous les publics, c’est-à-dire qu’aucun titre n’est nécessaire, car le but est d’ouvrir cette connaissance à tous.
La réciprocité est de 150 euros si vous vous inscrivez avant le 15 septembre, après cette date elle est de 180 euros. Soit seulement 4 euros par heure de cours, en raison de la crise économique. Clôture des inscriptions le 30 septembre.
Pour vous inscrire, vous devez envoyer un message WhatsApp au 0059162463841 ou mail: alteridad.e@yahoo.com demandant la participation au cours. Et en réponse, on vous dira comment effectuer le paiement.
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LES QUATRE FESTIVITÉS PRINCIPALES
DES CALENDRIERS SOLAIRES ANDINS (COMPARAISON ENTRE CUZCO ET QUITO)
Par Alexandra Velasco Villacís
Spécialiste en Anthropologie Visuelle
Avant la conquête espagnole, les cultures andines possédaient des calendriers agricoles, astronomiques et rituels bien précis. La célébration annuelle de fêtes périodiques leur permettait de relier le temps ordinaire avec le temps sacré ou avec les âges cycliques dont parlent certains mythes andins, tels que le mythe du Pachakutik, en relation avec l’idée d’une fin de cycle ou encore d´une « fin de monde » (Velasco Andrade, 2007). Après la conquête, ces célébrations furent supplantées ou fusionnées avec les célébrations catholiques, d’origines païennes pour beaucoup d’entre elles. Actuellement dans quelques pays andins, nous trouvons des survivances de ces célébrations anciennes, fortement mélangées avec les rituels catholiques dans un véritable symbioses multiculturelle.
SESSION 1 : COSMOLOGIE ANDINE
En général, les années étaient solaires Intiwata et lunaires Quillawata. L’année solaire était marquée par 12 pilliers, inti watana, localisés le plus souvent au sommet des collines (Juan de Velasco, 1789, Sarmiento de Gamboa, 1572). Ce système permettait l’observation des quatre principaux mouvements du soleil durant l’année: deux solstices et deux équinoxes (Bernabé Cobo, 1653). On distinguait quatre temps par année et on fêtait chaque temps par une fête solennelle, il existait également de nombreuses autres fêtes intermédiaires plus petites et moyennement festives, appelées citua (Juan de Velasco, 1789).
SESSION 2 : PAWKAR RAYMI
Pawkar Raymi – La fête de la floraison (20-21 Mars, équinoxe de printemps septentrional et automne austral)
Dans les terres équatoriales, pendant les équinoxes, le soleil se lève et “marche” dans la direction précise Est-Ouest par le chemin du soleil Inti Ñan. De plus, il tombe perpendiculaire à la terre et aux temples cylindriques (Velasco Andrade, 2007). C’était le commencement et la fin de l’année solaire, pour le compte des années et des siècles (Juan de Velasco, 1789). Dans les terres équatoriales, ce temps correspond au printemps, le mot pawkar se rapporte à la beauté des couleurs des fleurs. La fête de ce mois comprenait le renouvellement annuel du feu sacré Mushuk nina – feu nouveau (Juan de Velasco, 1789). A Cuzco, on parle du temps des pluies (Guaman Puma de Ayala 1534).
SESSION 3 : INTI RAYMI
Inti Raymi – La fête du soleil (21 juin – solstice d’été du nord et hiver austral)
Le soleil se lève et se couche vers le nord (Velasco Andrade, 2007). Selon Guaman Puma de Ayala c’était la moyenne fête du soleil pour les andins du Colla Suyu. Elle était précédée de jeunes, et comprenait des sacrifices, de la musique, des chants, et de grandes danses (Juan de Velasco, 1789).
SESSION 4 : COLLA RAYMI
Q’oya, Colla ou Killa Raymi – La fête de la reine lune (21-22 septembre, équinoxe d’automne du nord et printemps austral).
Dans les terres équatoriales, pendant les équinoxes, le soleil se lève et “marche” dans la direction précise Est-Ouest par le chemin du soleil Inti Ñan (Velasco Andrade, 2007). Pour les Inca c’était une fête surtout pour les femmes et de purification. La lune est la Coya, la femme du soleil. Elle est la reine de toutes les planètes et des étoiles du ciel (Guaman Puma de Ayala, 1534, 253 [255]). Pendant tout ce temps, on réalisait également des mariages des membres des familles royales (Juan de Velasco, 1789).
SESSION 5 : KHAPAK RAYMI
Khapak Raymi – La fête royale(21-23 décembre, solstice d’été austral et hiver septentrional)
Le soleil se lève et se couche vers le sud (Velasco Andrade, 2007). Pour les Incas de Cuzco, c’était la grande fête du soleil. Le soleil est le roi du ciel, des planètes et des étoiles. On faisait des pénitences, des jeunes, des processions, ils passaient par les temples du soleil et de la lune, ils allaient de colline en colline sacrée, visitaient les divinités locales (waka bilcas) et autres idoles (Guaman Puma de Ayala 1534, 237 [239]).
BIOGRAPHIE :
Alexandra Velasco Villacís est née à Quito, elle partage sa vie entre l’Equateur et la Belgique. Elle a fait des études d’Arts Visuelles à l’Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc de Bruxelles, ainsi que des études en Histoire de l’Art et Archéologie à l’Université Libre de Bruxelles. Elle a fait un Master en Anthropologie Visuelle à la Faculté Latino-américaine de Sciences Sociales de Quito. Ses champs d’investigation récents sont les calendriers astronomiques et les festivités andines, l’interculturalité à Quito, les cultures digitales, les études décoloniales, la relation entre l’histoire et la mémoire et les archives visuelles. Elle a travaillé comme graphiste dans différentes associations en Belgique et en Equateur. Elle collabore actuellement dans différents projets socioculturels et artistiques, notamment avec le collectif Kitu Milenario dans la programmation de parcours éducatifs dans la ville, la réalisation et l’édition de registres audiovisuels et la gestion de ses pages virtuelles.
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CREATIVITÉ ET ART DANS LA REGION ANDINE
Par José Luis Macas Paredes
Artiste Visuel
LE COURS :
Ce cours est structuré en trois moments pour expérimenter et réfléchir sur les domaines suivants :
1. La pensée andine et les pratiques créatives.
2. Cosmovisions et poétiques andines dans la configuration du paysage et de la territorialité.
3. Le passé est devant, le futur en arrière : Croisements entre l’art andin préhispanique et l’art contemporain.
4. Ritualité, révolte et célébration dans les Andes
5. Art, créativité et Sumak Kawsay (bien vivre)
Ces cinq cas s’entremêlent comme une seule séquence d’expériences et de réflexions qui nous permettent de questionner et de mettre en contraste la production d’images, d´objets et de concepts à partir de l’autonomie de l’art, face à des processus créatifs individuelles, collectifs et intégraux, où l’expérience esthétique part des aspects éthiques de la relationnalité andine exprimées dans des pratiques telles que la minga (1) ou l’Ayni ou Ranti Ranti (2).
Nous allons réviser plusieurs cas et exemples pour identifier des différences et convergences dans les pratiques créatives et artistiques andines, une des principales est de type ontologique, telle que la position de l’humain comme un être destiné à dominer et conquérir la nature, base de la plupart des modèles de la pensée dite occidentale, par rapport au modèle runa andin où il s’agit des synergies qui habitent le tissage de la vie et dont l’existence réside dans la génération de relations réciproques – complémentaires, avec la dynamique du vivant ; aspect fondamental dans la matrice culturelle d´une grande part des peuples des Andes et l’Amazonie.
(1) MINKA : La mink’a ou minga est une tradition précolombienne de travail communautaire ou collectif volontaire, ayant une utilité sociale ou un caractère de réciprocité. En quechua, il s’agit d’un «travail collectif réalisé en faveur de la communauté». Minka, du quechua minccacuni, signifie «demander de l’aide en promettant quelque chose».
(2) AYNI ou RANTI RANTI : Principe de réciprocité symétrique constructive, appliqué dans les communautés andines pour réaliser la reproduction et la redistribution des excédents de l’économie collective, afin de maintenir une qualité de vie élevée. Mécanisme communautaire qui fonctionne que si A aide, collabore ou partage avec B, ce dernier n’est pas nécessairement obligé de rendre la pareille au premier, mais peut le faire avec un tiers, presque successivement. La relation de réciprocité n’est pas seulement entre deux personnes, mais avec la communauté et l’environnement («El Ayni» Carlos Milla Villena, 2003).
BIOGRAPHIE
Professeur et chercheur dans la carrière des arts visuels de l’Université Catholique de l’Équateur. Il a étudié les arts visuels en Belgique, en Équateur et à Cuba. Master en art dans l’espace public et le multimédia à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Membre du collectif de performance sonore 0°1533, collaborateur du collectif d’artistes kichwa Sumakruray et coordinateur de Chawpi laboratorio de creación, espace culturel situé à Quito.
En 2018, il a remporté le premier prix de la Xe biennale SIART de Bolivie avec le collectif Laboratorio Textil ; il a participé à la XIVe Biennale internationale de Cuenca, et en 2010 à la Xe biennale de design de Saint-Étienne en France. Il a remporté les prix Wytsman et Pappaerts de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 2010 et 2011. Il étudie les thèmes de la mémoire et de la poétique dans la construction du paysage à partir de singularités géographiques, astronomiques et culturelles, en intégrant la connaissance de l’héritage ancestral-historique américain aux stratégies de l’art contemporain.
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COSMOGONIE ANDINE
Par Diego Velasco Andrade
Chercheur Andin
Session 1 : MYTHE ET ORGNANISATION DE L´ESPACE ANDIN
Le mythe et le symbole constituent des besoins fondamentaux des cultures primordiales à travers lesquels elles expriment leur « imaginaire » et leur mémoire lointaine. Si les mythes des peuples fascinent et bouleversent, c´est qu´ils gardent les messages des ancêtres qui les ont fait naître : origines, voyages d´exploration, fondations de cités sacrées, guerres et catastrophes cycliques; mais avant tout, une volonté collective de permanence des civilisations en face de leur inévitable extinction.
Session 2 : LE SYMBOLIQUE ANDIN
Dans quelle mesure « le symbolique » pourrait nous fournir une information susceptible de contribuer à une meilleure connaissance de la cosmogonie originaire des cultures préhispaniques? Le risque de mal interpréter les mythes andins dans leur contexte traditionnel nous oblige, dans cette partie de l´étude, à nous tourner vers l’abondant corpus symbolique élaboré par les cultures pan andines et registré dans divers « artefacts culturels ». Ils nous offrent l’avantage de nous permettre d’observer la cosmogonie andine à travers des « images », c’est-à-dire de regarder le mythe provenant de « l´imaginaire » des peuples anciens.
Session 3 : TERRITOIRE ANDIN ET COSMOGONIE
À travers les siècles, la prétention humaine de trouver « un ordre divin » dans la voûte céleste a fasciné toutes les sociétés. Le fait de décrypter et de comprendre ces forces stellaires, va développer dans les peuples des Andes des récits allégoriques liés à cette expérience fondamentale d´observation. Il n’est donc pas étonnant de trouver, d’une culture andine à l’autre, de grandes similitudes dans leurs croyances et leurs mythes, tous rapportés à l´explication du fonctionnement d´un cosmos ordonné (Pacha Kámak).
Session 4 : CITÉS DES MORTS/ CITÉS DES DIEUX
Organisation et morphologie des cités andines classiques. Si de nombreuses « configurations symboliques » et des « alignements » sur le territoire reflétaient l’envie des andins de « rendre visibles » les phénomènes astronomiques pour les êtres humains, un aperçu d’un autre type de représentations physiques, démontrent la capacité de cette civilisation de rendre leurs connaissances présentes ainsi que de les transmettre par l’intermédiaire de son architecture et de l´aménagement de leurs cités sacrées : leurs « cités des morts ».
Session 5 : « CITÉS DES VIVANTS » / « CITÉS DU SOLEIL »
En prenant comme exemple de lecture, l’organisation spatiale de la cité inca de Cuzco, l´explication symbolique et astronomique de son Temple du Soleil en particulier, véritable point de repère sacré de l´urbanisme inca. Ensuite, nous expliquerons la morphologie totémique de la légendaire « cité puma » de Cuzco, pour déboucher, dans une partie finale, dans la systématisation des archétypes et des « imaginaires » d´organisation primordiale de la cité inca que nous considérons comme un « canon » ou modèle primordial des villes contemporaines de tradition précolombienne.
BIOGRAPHIE :
BIOGRAPHIE
Architecte urbain de profession. Il a complété des études de troisième cycle en urbanisme régional. Bourse de la Coopération Technique Belge pour étudier Habitat et Développement et Sciences Appliquées à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve & Politécnica de Mons. Etudes doctorales en anthropologie urbaine de la même université. Il est professeur-chercheur à l’Université centrale de l’Équateur et fondateur du Millennial Kitu Collective. Il est également écrivain et a publié plusieurs livres de poésie, de récit, de roman et d’essai. Il apparaît dans plusieurs anthologies littéraires au niveau national et international. Membre du Mouvement Global au Bon Vivre. Dans le cadre de ses recherches sur l’identité équatoriale, le patrimoine et l’aménagement du territoire, entre 2017 et 2021, il a publié avec le Collectif Kitu Milenario et Kinti Editores, 13 ouvrages collectifs, coordonnés et compilés par une nouvelle génération de chercheurs sur des sujets tels que Archéologie, Arqueo-astronomie, Paysages culturels, Centres cérémoniels précoloniaux, Villes et routes Inkas, Sémiotique et cosmovision andine, etc. Dans ce nouveau contexte, il prépare sa série de livres ethno-littéraires avec la trilogie : Equa d´Or, Aqua d´Or et Amarukan.
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PHILOSOPHIE ET SPIRITUALITÉ DES ANDES
Par Atawallpa Oviedo Freire
Philosophe Andin
Tous les peuples du monde sont guidés par une série de croyances, de valeurs et de principes, historiquement construits. Les peuples andins ont leurs propres philosophies, visions du monde ou rationalités, qui ont été structurées au cours de centaines d’années. On estime qu’ils sont dans les Andes depuis au moins 10 000 ans, une période au cours de laquelle ils se sont interpénétrés avec ce territoire et avec la situation astronomique d’être situés dans cette région de la Terre Mère. Là, ils ont construit une série de connaissances et de sagesse en combinaison et en correspondance avec ce médium.
Session 1 : Est-il possible de parler de philosophie andine ?
Philosophie, vision du monde ou pensée andine ? Certains intellectuels soutiennent que la seule philosophie produite dans le monde est la philosophie grecque, et que tous les autres peuples du monde n’ont produit que des visions du monde et des pensées magiques, les mêmes qui ont été considérées comme des catégories inférieures à la philosophie. D’autres auteurs soutiennent que la philosophie originelle ou primitive était une philosophie naturaliste ou cosmique, existant chez tous les peuples du monde, mais qu’avec l’avènement et l’imposition de la raison aux autres intelligences, en particulier l’intelligence émotionnelle, elle a cessé d’être intégrale, passant à un processus de réductionnisme et générant une philosophie basée uniquement sur le logos, donc partielle et fragmentée.
Session 2 : Tétrasophie, philosophie andine.
De nombreux peuples dans le monde avaient une dimension tétradique ou tétrade à la vie, par exemple, le grec tetractis, le juif tetragrammata. Et en général, tous les peuples de l’Amérique millénaire l’ont également conceptualisé de la même manière, les ñawi ollin des Aztèques, les ometeotl des Mayas, les tawantin des Incas. Les Incas ont même nommé leur immense territoire Tawantinsuyo, ce qui signifie «Confédération des 4 parties ou directions». Toute l’organisation et le sens de la vie dans le monde andin est tétrasophique, c’est-à-dire que sa projection vitale fonctionne dans une dimension de tétralité qui constitue le monde connu ou quotidien et à partir de là il y a d’autres dimensions qui constituent le monde inconnu ou invisible.
Session 3 : Spiritualité andine
Le sens de la divinité pour le monde andin part de la compréhension que tout ce qui existe dans la vie est sacré. Que tout être qui existe ou a une manifestation dans l’existence est une divinité, dans le sens où il donne la vie. Par conséquent, personnifiant chaque expression de la vie en tant que dieu ou déesse : le dieu soleil, la déesse montagne, le dieu fleuve, la déesse lune, le dieu tonnerre, etc. C’est-à-dire que ce ne sont pas seulement des éléments ou des forces naturelles mais des divinités qui ont une conscience et une intelligence. Les habitants des Andes coexistent dans la conception que toute existence est peuplée de déesses et de dieux. Vision totalement différente des religions et de l’idée d’un dieu hors de la vie et omnipotent et omniprésent, c’est-à-dire de quelque chose de plus élevé et dans l’au-delà.
Session 4 : Le Bon Vivre comme proposition de changement structurel
Les peuples andins, et en général les peuples millénaires de l’Amérique profonde, face à la crise environnementale et au chaos social que connaissent la planète et toute l’humanité, ont proposé comme voie alternative aux voies officielles ou établies, le paradigme de sumak kawsay ou bon vivre. Sa proposition s’inscrit dans un changement structurel, c’est-à-dire dépasser toutes les conceptions qui ont généré le changement climatique et toute la situation chaotique actuelle, pour un projet communautaire, alternatif, écologique, pluriel, circulaire. Aller au-delà du pacte vert pour un pacte multicolore ou arc-en-ciel, pour ajouter l’expérience accumulée de toute l’humanité, et rediriger la vie à partir d’une philosophie de la terre, dans laquelle l’être humain doit être un membre de plus de la vie.
BIOGRAPHIE
Puruwa d’Equateur. Master en Gestion de l’Environnement. Depuis 2003, il a voyagé dans différents pays du monde, donnant des conférences, animant des cérémonies et des ateliers de transformation personnelle et sociale. Il a été professeur dans plusieurs universités, chroniqueur pour certains médias, et a écrit 12 livres dont 5 traduits en français. Parmi eux se trouvent «Le Retour de l’Homme Rouge», «Les Enfants de la Terre» et «Le Marcheur de lÁrc en ciel», Qu’est-ce que SUMAK KAWSAY (Bon Vivre). Ses derniers livres sont : La Societé de Cloître. Tétrasophie, Philosophie de la Terre et de l´Alterité. Nouvelle Normalité ou Nouvelle Humanité. Membre fondateur et Coordinateur du Mouvement Mondial du Bon Vivre.